Pour récolter plus, faut-il vraiment en faire plus ? Derrière cette question à l’apparente simplicité se cache pourtant un frein à la réussite de vos projets.
Cela semble logique ; plus on lance de travaux, tâches ou projets, plus la quantité de travail effectuée est grande. Pourtant, augmenter le nombre de travaux ou tâches en cours alors que le nombre de ressources est fixe aurait plutôt tendance à accroître la confusion, les conflits de priorités, le multitâche… Au final, cela abaisse fortement la productivité de l’organisation et de l’entreprise.
Dans une usine, faire tourner toutes les machines au maximum de leur capacité n’assure que très rarement une augmentation des produits mais conduit plutôt à un engorgement de la ligne par les encours et produits semi-finis, au droit des machines les plus lentes.
En souhaitant que tout le monde soit occupé au maximum, on ralentit en réalité le système et on grippe la machine. De plus, alors même que tous semblent occupés, l’avancée réelle du projet reste souvent obscure jusqu’aux jalons et dates clés, où l’impossibilité de livrer à temps est rendue visible de tous.
Contrôler son Work In Progress (WIP)
L’encours de travaux doit être cohérent par rapport à la capacité réelle des équipes projets à réaliser ces travaux. Démarrer les tâches au plus tôt ou au plus tard ne sont pas des dogmes immuables, contrairement aux croyances souvent établies. Au contraire, il est préférable de les démarrer au bon moment, selon leurs priorités, leur criticité et dans les meilleures conditions.
Enfin, ajouter du travail au travail ne va pas accélérer l’avancement du projet. Démarrer plus de travaux n’équivaut pas à finir plus de travaux. Pour atteindre cet objectif, la mise en place d’outils et méthodes collaboratifs et visuels permettra à vos ressources de travailler sur les bonnes tâches, au bon moment avec plus d’autonomie et de responsabilisation.